Dans cette deuxième partie , nous allons voir quels sont « Les ennemis alimentaires » du fonctionnement cérébral.
Certaines substances viennent jouer les troubles fêtes dans le fonctionnement cérébral. On trouve tout d’abord les insecticides.
La cohorte PELAGIE (Perturbateurs Endocriniens : Étude Longitudinale sur les Anomalies de la Grossesse, l’Infertilité et l’Enfance) est une étude qui a assuré le suivi de mères et de leur enfant, de la grossesse à l’âge de six ans. 300 couples mère-enfant de cette cohorte ont servi de base à une autre étude menée par l’Inserm pour évaluer la neurotoxicité des pyréthrinoïdes, molécules présentes dans des insecticides d’usage courant. L’étude laisse suspecter un impact sur le développement cognitif des enfants en contact avec ces produits. Les pyréthrinoïdes sont des produits utilisés comme insecticides par les agriculteurs, comme antiparasitaires chez les animaux et également dans les shampoings anti-poux. Ils agissent en bloquant les communications neuronales chez les insectes, ce qui explique que les abeilles par exemple perdent le chemin du retour à la ruche et meurent. Ils sont fréquemment employés car leur toxicité sur l’homme et les mammifères est considérée comme faible par rapport à d’autres familles de molécules anciennement utilisées.
Autant l’hypoglycémie est à éviter pour le fonctionnement optimal du cerveau, autant l’hyperglycémie est dangereuse pour celui-ci. Ainsi, le sucre surconsommé surexcite les neurones. Et il est partout car « caché » : sauces industrielles, sodas, plats préparés, viennoiseries goûter, soupes industrielles, jus de fruits : l’ardoise est salée (sucrée plus justement !) ! La relation des neurones et du sucre est pointée dans la maladie d’Alzheimer, qui est parfois nommée « diabète de type III ».
Les métaux lourds sont aussi à surveiller de près dans la santé du cerveau. En effet, ils prennent la place de métaux physiologiques ( OE) dans les métallothionines (protéines soufrées) : les MT sont impliquées dans le développement neuronal, la maturation du cerveau et du tube digestif et dans les enzymes digestives. Dans ce dernier cas apparaissent des intolérances alimentaires, avec par exemple une mal dégradation des protéines : des peptides bio actifs passent la barrière intestinale et peuvent agir sur le système nerveux.
Autres éléments pernicieux : les colorants et conservateurs. Ils sont de plus en plus pointés du doigt pour leur responsabilité dans les troubles cognitifs et comportementaux des enfants. Une étude de 2008, publiés par la revue The Lancet, indique sans équivoque que les enfants consommant des boissons contenant 20 mg de colorants artificiels et du benzoate de sodium (un conservateur), présentaient des scores élevés de troubles TDAH.
A venir: l’axe cerveau intestins, ou comment notre ventre collabore (ou pas) avec notre cerveau….