Pour faire suite aux articles sur le lien entre l’Alimentation, les troubles TDAH et les intestins, je voudrai évoquer 2 points supplémentaires.
Le premier concerne le dépistage systématique des intolérances alimentaires à IgG. En effet la majeure partie des enfants qui souffrent d’un TED ( on regroupe à présent dans les TED, les enfants autistes, Asperger et TDA/H) présentent une ou des intolérances alimentaires à IgG, souvent difficiles à cerner car les manifestations cliniques peuvent survenir jusque 72 heures après l’ingestion du ou des aliments
Si le diagnostic est important à valider rapidement c’est que ces intolérances sont cause ou conséquences de l’hyperperméabilité intestinale, elle même fortement engagée dans les TED dont l’origine est neuro immunitaire. Une muqueuse en santé = un système immunitaire efficient, mais aussi une barrière efficace à certains antigènes ( comme les peptides opioïdes) qui attaquent le système nerveux et le fonctionnement cérébral. Je ne reviens pas sur la production de neuro transmetteur au niveau intestinal…. Mon conseil sera de faire réaliser un bilan IMUPRO, soit l’immuproscreen + ( 44 aliments testés) sur papier buvard, soit l’imuprobase ( 90 aliments testé) avec prélévement sanguin en laboratoire.
Le second point concerne la Maladie de Lyme et ses co infections froides chroniques. Selon le groupe CHRONIMED présidé par le Pr. MONTANIER, et qui est engagé sur cette problématique, de très nombreux enfant TED sont concernés par une co infection. C’est lors d’une formation auprès du Dr. E. MENAT que j’ai saisi l’importance du phénomène. Les chiffres sont parlants et inquiétants: 30 % des enfants suivis par le groupe sont concernés par une borréliose ( Bactéries Borrelia) , 70 % par Ehrlichia une « co-bactérie » de Lyme, 100% par Sutterella.
Ces données légitiment une recherche systématique de Lyme et de ses co infections, en pratiquant bilan immunitaire, sérologies, Typage HLA.
Pour diagnostiquer une borréliose , les tests Elisa et Western blot seront aidants mais pas toujours suffisants. En la matière, les données biologiques ne doivent pas prendre le pas sur le bilan clinique. Un questionnaire de 20 points , mis au point par le groupe, peut être utile.
Je reviendrai sur la prise en charge de Lyme et de ses co infections prochainement, sachant que le traitement est essentiellement basé sur une antibiothérapie lourde et prolongée qui associe bactéricides et bactériostatiques, ce qui n’est pas du ressort des praticiens de santé naturelle. Cela étant, ces derniersseront bien placés pour accompagner le renforcement du terrain, protéger le foie, souligner l’importance du réglage alimentaire, prendre en charge les réactions de Herxheimer ( aggravation temporaire des symptômes due à la lyse bactérienne qui libère de nombreuses toxines pour 25 % des malades) ….entre autres choses!